Femmes en Tunisie



Fête de la femme le 13 août

La Tunisie est l’exception arabo-musulmane en matière de condition féminine; le principe d'égalité entre hommes et femmes sur le plan de la citoyenneté et devant la loi est expressément affirmé dans les textes législatifs tunisiens.

Le Code du statut personnel, promulgué le 13 août 1956 puis entré en vigueur le 1er janvier 1957 vise l’instauration de l’égalité entre l’homme et la femme dans nombre de domaines.

Il donne à la femme une place inédite dans la société tunisienne et dans le monde arabe en général, abolissant notamment la polygamie, créant une procédure judiciaire pour le divorce et n’autorisant le mariage que sous consentement mutuel des deux époux.

L’avortement a été autorisé dès 1963, pour les femmes ayant plus de cinq enfants, avant d’être généralisé en 1973.

La Tunisie est signataire de la Convention de Copenhague sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

En matière d’éducation, le taux de scolarisation est le même pour les filles et les garçons. L’enseignement est gratuit et obligatoire. L’obligation de scolarisation a été renforcée depuis 1991 par une loi qui pénalise le retrait de l’enfant du cursus scolaire notamment les petites filles.

Après la révolution du jasmin du 14 janvier 2011, la nouvelle Constitution de la Tunisie, adoptée le 26 janvier 2014, comporte une forte protection des droits des femmes, notamment l'article 46, qui stipule que « l'État s'engage à protéger les droits acquis de la femme, les soutient et œuvre à les améliorer », et garantit « l’égalité des chances entre la femme et l’homme pour assumer les différentes responsabilités et dans tous les domaines ».

Ce document fait de la Tunisie un des rares pays de la région comprenant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ayant une obligation constitutionnelle d’œuvrer pour la parité des sexes dans les assemblées élues.